Articles modèles > Lincoln > Continental 1964

Aux Etats-Unis, Lincoln est l'équivalent de Rolls Royce et Cadillac de Mercedes en Europe. Certes, les Lincoln ne sont pas vendues si chères que les modèles de la firme anglaise de prestige mais ils ne manquent sûrement pas de classe, ni d'équipement, pour les comparer. Comme Rolls Royce en Angleterre, Lincoln est un peu la marque "royale" aux Etats-Unis où, entre autre, J. F. Kennedy, ancien président des Etats-Unis, a paradé à son bord pour la dernière fois de sa vie en 1963. Cette Continental de 1964 est une variante du modèle dans lequel est mort l'ex-président, plus précisément, un convertible 4 portes.

L'avant de la Lincoln ressemble beaucoup à celui de la Chevrolet Bel Air 1963.

Sous le long capot du superbe convertible américain ronronne un 8 cylindres komonlézème de 430ci ou 7,0l accouplé par une transmission Twin-range Turbo-Drive automatique à 3 vitesses. Côté performance, la bête de 2446kg impressionne. Elle va de 0 à 30 miles (48km/h) en 4,1 sec, de 0 à 45 miles (72km/h) en 8,0 sec, de 0 à 60 miles (96km/h) en 12,1 sec. Elle parcoure les 1/4 de mile en 18,4 sec à 71 miles (114km/h). Sa vitesse maxi est estimée à 109 miles (175km/h) par son propriétaire actuel.

Pour rester dans les chiffres, la Lincoln mesure 5,49m de long et 1,98m de largeur. Elle reste donc comparable à une Cadillac du même type.

Le V8 7litres offre des performances correctes pour un tel engin.

Son design d'ensemble plutôt carré paraît banal à côté des Cadillac des mêmes années semblant venir d'une autre planète. Cette aspect général cubique donne un côté plus robuste, plus solide à la voiture. Les 4 portes facilitent l'accès à bord, c'est l'un des atouts uniques de la Lincoln. A noter que les portes arrières sont aussi appelées "suicide-doors" ou portes suicides à cause de leur ouverture qui ne protège plus le passager de la voie d'en face d'où arrivent les autres voitures. Quelques baguettes de chrome viennent égayer le tout, notamment au niveau des arêtes, ce qui renforce les "traits" de l'auto. On retrouve l'inscription "Continental" en lettres chromées sur l'aile arrière gauche, une sorte de signature. La face avant me fait un peu penser à celle des Bel Air '63 avec cette calandre en chrome sur toute la largeur sur laquelle on a disposé deux feux ronds à chaque extrémité, étrange ressemblance, surtout lorsqu'on sait que les deux modèles ne sont pas du même groupe (GM et Ford). Le pare-chocs arrière est aussi haut que le coffre, aucune raison de s'inquiéter sur la sécurité. Les ailes arrières sont indépendantes du coffre et continuent un peu leur chemin au delà de la longueur du coffre. Entre les deux feux, on retrouve le logo de la marque aux faux airs de visière "ratatinée".

Cet angle de vue montre bien le côté "cubique" de l'auto.

Le tableau de bord est tout simplement somptueux! Conçu dans la plus grande tradition des années 60, il ne manque pas de charme pour plaire. Ca brille de partout avec toutes ces chromes, il y a des boutons plein le tableau de bord pour manier tous les équipements, la couleur de la carrosserie est aussi présente à l'intérieur et se mélange astucieusement avec les chromes pour donner un ensemble attrayant. Le tableau de bord est, dans l'ensemble, toute une grille sur laquelle ont été disposés compteur de vitesse, compte-tours, niveau d'huile, niveau d'essence, horloge, autoradio. En dessous de cette grille, au niveau de la boîte à gant, tout est du même vert que la carrosserie même le cuir et les tissus.

Du cuir et des chromes partout!

Les divers éléments du tableau de bord sont disposés sur toute la grille.

La garniture de portière n'est pas en reste avec du cuir, du bois et des chromes!

Une américaine comme cette Lincoln est le rêve des "cruiser en herbe". On roule les cheveux aux vents, le pied léger, bichonné comme un président par les multiples équipements intérieurs, sans se soucier du temps qui passe, les cheveux au vent. Le V8 répond au moindre appel mais les freins peinent à ralentir le convertible à grande vitesse, ce qui annonce des distances de freinage plus longues avec un tel engin. Par ailleurs, la bête consommant en moyenne du 25l au 100 (!), ne poussez pas trop si vous n'êtes pas prêt à repasser à la pompe!

Ce convertible de rêve appartient à Jim, un américain. Il l'acheta en 1996 alors qu'elle avait déjà parcouru environ 114.000 miles (183.465km), aujourd'hui, elle en a parcouru 124.441 miles (200.268km). Jim apprécie la qualité de construction et de finition de sa Lincoln et la trouve très agréable à conduire surtout sur de longs trajets mais regrette la faible efficacité du freinage. Son choix se porta sur ce modèle car il a toujours voulu un cabriolet de prestige et celle là était à un bon prix.