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Les longs trajets ne leur font pas peur, leur confort vous détend durant tout le voyage, leur espace vous permet d'emmener toutes vos bagages sans problème, et, enfin, leur style et leur dimension hors-norme les différencient de nos chers breaks français! Je veux parler biensûr des Station Wagon américains! Les "machines à voyager" si vous préférez car comme nous allons le voir à travers ces lignes, elles sont vraiment taillés pour la route. Nick, un français habitant à Asnières (dept. 92), possède justement l'un de ses pionniers de la route. Plus précisément, une Chevrolet Caprice Estate année 1973, cette voiture ne passe donc pas outre la mode des grandes voitures de cette décennie (full size, station wagon, ...).

Cette vue aérienne met bien en valeur les dimensions de l'américaine.

Le station wagon ayant besoin d'une restauration en bonne et due forme, Nick a commencé par s'attaquer à la rouille au maximum. Suite à de fructueuses recherches sur le net, il trouva toutes les documentations publicitaires d'époque, le manuel de bord et même des documents concernant les conditions de garanties de General Motors en 1973. Comme quoi internet est une vraie mine d'informations quand on cherche bien! L'heureux propriétaire a pour projet de s'installer aux Etats-Unis, plus précisément à Los Angeles en Californie d'ici deux ans et d'y rapatrier sa Chevrolet. On l'imagine déjà se perdre dans les mille et une highways de la ville au volant de son long break local.

La surface vitrée du coffre est impressionnante.

Tournons maintenant autour de l'auto, commençons par l'aspect esthétique, les stations wagon des années 70 comptent certainement parmi les plus réussis de la catégorie: des dimensions hors normes, de grandes surfaces vitrées, plus particulièrement à l'arrière, au niveau du coffre, les fameux wood panels(panneaux latéraux en bois) si caractéristiques des stations wagon de l'époque. Si on regarde l'auto de profil, on a l'impression que la zone des places assises a été réduite de taille pour agrandir la surface de charge du coffre. Cette impression n'est sans doute visible qu'à l'extérieur, puisque installé à l'intérieur, on a aucun sentiment d'espace réduit, bien au contraire. La face avant est impressionnante de par sa largeur et son épais parechocs en métal. L'arrière est lui aussi impressionnant et l'accès au coffre se fait en deux parties: on remonte la lunette arrière dans le toit et on descend la petite portière au plancher. Une ouverture qui présente bien des avantages: lorsqu'on veut prendre un petit objet posé dans le coffre et qu'il y en a beaucoup d'autres qui risquent de tomber si on ouvre la portière et bien il ne reste plus qu'à ouvrir la lunette uniquement. On peut aussi imaginer bien d'autres scénarios... La vue aérienne met bien en valeur la longueur de l'auto et les chromes étincelants disposés un peu partout sur la carrosserie. On remarque aussi la présence d'un petit "porte-bagages" situé sur le toit, au niveau du coffre, très pratique si on "réussit" à remplir le station-wagon.

Le station-wagon en milieu hostile.

Introduisons-nous maintenant dans le cockpit, l'abondance du cuir est appréciable aussi bien pour la vue que pour le confort. Le conducteur et les passagers sont invités à passer un agréable voyage. Le design du tableau de bord compte parmi mes préférés avec cette coupe carrée, le large tableau de compteurs, le grand volant et la boîte de vitesse automatique au volant, le tout dans un marron clair très seventies! Dans la Caprice Estate, le conducteur est le capitaine d'un paquebot et les passagers forment la croisière. Les 8 places renforcent cette impression. Côté équipements, le break ne dispose que de la climatisation, le strict minimum dans ces années là aux USA. Mais ce qui se trouve sous le capot fait vite oublier les équipements...

L'un des plus beaux tableaux de bord des seventies...

8 places en cuir.

... avec son V8 Turbo Fire 350ci, la Chevrolet de Nick a de la puissance à revendre! A savoir qu'il ne s'agit là que de la première motorisation proposée, il y avait aussi deux autres V8 Turbo Fire de 400 et 454ci. Ces moteurs ne peinent donc pas à tirer les 1,8 tonnes du station-wagon comme le prouvent les 120 mph atteints en pointe au volant de son auto soit environ 195 km/h. Pour ce qui est de la consommation, selon une mesure personnelle de Nick, elle a consommé en moyenne 11/12 litres sur 100 km à une vitesse moyenne de 80 mph sur autoroute soit 130 km/h. "Le V8 ronronne divinement bien, les grosses suspensions bien souples sont un vrai régal, l'ambiance générale dans l'auto est fantastique" comme le dit si bien le propriétaire.

Nick est donc, comme beaucoup de propriétaires de ces voitures d'exception, très satisfait de son américaine. Le temps a beau passé, il n'est jamais lassant d'en prendre le volant et il retrouve toujours le même plaisir que lors de son achat. Il choisit la Caprice Estate 1973 car il voulait une "voiture du peuple" américain des années 70, typique du paysage américain de l'époque et plus particulièrement un station wagon de chez GM au design bien spécifique notamment la "Glide-Away-Tailgate"(le système d'ouverture à rabattement pour accéder au coffre). Il apprécie particulièrement le V8, la sensation de conduite et le design de son auto, en fait, tout! Mais pour les longs trajets, il laisse la Chevy se reposer et prend le volant de son Voyager V6(américaines jusqu'au bout!). Un des moments magiques vécus avec son auto, je reprends sa citation car qui mieux que lui peut éprouver ce qu'il a ressenti ce jour-là: "... je crois que le moment qui me restera gravé est le jour où je suis descendu en TGV à Aix-en-Provence chercher le véhicule et où je suis rentré avec par les petites routes Provençales le jour même, où une météo douce et tiède permettait de rouler toutes vitres ouvertes !", et là je crois que beaucoup comprendront Nick...